Eglise Notre-Dame de la Miséricorde d'Ars-sur-Formans

L'église Notre-Dame de la Miséricorde d'Ars-sur-Formans est une église contemporaine remarquable, labélisée Patrimoine du XXe siècle. Malgré un entretien régulier, une infiltration importante est constatée sur le mur des confessionnaux en janvier 2021, endommageant une partie des stations du chemin de croix créé par le peintre Pierre Grach en 1979. D’importants sondages et analyses ont montrés qu’il s’agissait d’un problème majeur d’étanchéité du joint qui court sur toute la largeur du bâtiment entre les deux dalles de béton. Des études ont été engagées : les dégradations sont telles qu’elles menacent à terme la structure même du bâtiment. En effet, peu visible à l’œil nu, elles endommagent la structure de l’édifice en profondeur. Un drainage avait été travaillé il y a quelques années pour favoriser l’écoulement des eaux de la terrasse sans qu’il n’en règle finalement la cause.

Les travaux prévus permettront ainsi le décaissement de la terre sur les parties endommagées recouvrant le toit-terrasse, la dépose des drains agricoles, le traitement du joint de dilatation, l'étanchéité, l'élévation pour protection du joint de dilatation en le laissant accessible pour les contrôles à venir, la réalisation d’un système de drainage.

Signée par l’architecte Pierre Pinsard en 1960, l’église Notre Dame de la Miséricorde d’Ars-sur-Formans s’inscrit dans le renouveau de l’art sacré après 1945. Véritable prouesse architecturale, cette nef rectangulaire en ciment armé, couverte de 27 poutres de béton d’une portée de 30 mètres, semble adossée simplement en contrebas du village. Epousant une cassure du terrain, elle s’intègre tout à fait à la campagne environnante par l’alternance de sa façade minérale et de son toit végétalisé. En empruntant l’escalier à double révolution sur l’esplanade, on descend dans une crypte qui n’a en réalité rien d’une église souterraine : c’est un vaste espace intérieur, d’une capacité de de plus de 1000 places, qui s’offre au regard. Pour répondre à sa fonction spirituelle et matérielle, la simplicité plastique est de mise :

• le décor est très dépouillé, juste rythmé par les jeux de poutres brutes de décoffrage (béton banché)
• l’autel monumental s’avance vers l’assemblée, comme recentré au cœur de la liturgie malgré l’immensité de l’espace
• la lumière naturelle qui entre par un puits au-dessus de l’autel et par de petites ouvertures orientées, valorise l’espace sacré
• l’absence de piliers permet la vue des fidèles et des visiteurs sur tout l’espace et en fait un lieu idéal pour les grands rassemblements à l’image du pèlerinage annuel du 4 août.

Depuis 2003, cette église a reçu le label Patrimoine du XXe siècle afin de reconnaître son architecture remarquable. Entre 2005 et 2008, l’artiste Jean-François Ferraton est sollicité pour retravailler le mobilier liturgique ; il réalise ainsi :

• un ambon,
• des socles de statues,
• une crédence,
• un décor pour la tribune,
• et quatre vitraux bleus en fond de chœur. Il intervient également sur l’habillage de l’autel et du tabernacle, faisant ainsi entrer l’église anciennement nommée « souterraine » dans la lumière du XXIe siècle !

L’église Notre-Dame de la Miséricorde est ouverte pour les célébrations, tous les dimanches à 11h et pour les fêtes du temps liturgiques (Noël, Pâques…). Elle est par ailleurs ouverte à la visite, à la belle saison. Cette église est le lieu d’accueil des célébrations du 4 août et a accueilli plusieurs fois une représentation de spectacle vivant retraçant la vie de Saint Jean-Marie Vianney. Enfin, cette église contemporaine est un lieu majeur du sanctuaire mondialement connu du fait de Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars et patron des curés de l’Univers. En amont de cette église, les pèlerins et visiteurs peuvent découvrir : la basilique Saint-Sixte, classée au titre des Monuments Historiques en 1982, la chapelle du Cœur de Saint-Jean-Marie Vianney, la maison du Saint-Curé labellisé « maison des Illustres » depuis 2012.