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Mon beau village Triomphe régional pour Meillonnas, élu plus beau village 2021

Mon beau village est un concours inédit lancé par votre journal Le Progrès et Le Dauphiné Libéré pour mettre en avant les petites communes de notre territoire. Six ont été choisies parmi les neuf départements de la région. Et c’est vous qui avez porté en haut de l’affiche le village de Meillonnas.
Karine BRÉRO avec notre correspondant local, Yves VINCENT - 21 déc. 2021 à 12:00 | mis à jour le 26 févr. 2022 à 13:14 - Temps de lecture :
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Meillonnas, au pied du Revermont, a conquis les lecteurs. Photo Progrès /Catherine AULAZ
Meillonnas, au pied du Revermont, a conquis les lecteurs. Photo Progrès /Catherine AULAZ

Meillonnas sera-t-elle la destination « nouvelle tendance » en 2022 ? Indéniablement, le petit village a conquis nos lecteurs lors de sa présentation dans les éditions print et web du Progrès et du Dauphiné Libéré. Ce concours organisé en partenariat avec la Région Auvergne Rhône-Alpes, a débuté le 7 avril 2021. Son but ? Vous faire découvrir ces pépites près de chez vous, qui vous auraient peut-être échappées. 

Sur près de 14 000 votes, vous avez été 30 % à voter pour Meillonnas, suivi de Samoëns en Haute-Savoie (20 %) et Charlieu dans la Loire (12 %). Victoire sans conteste donc pour ce cœur médiéval aindinois, qui espérait vivement décrocher la palme.

Des atouts à faire valoir

Le jury départemental, qui devait sélectionner six communes parmi les nombreuses candidatures, avait été séduit dès le dépôt de candidature de Meillonnas, pris très au sérieux par son maire Jean-Pierre Arragon.

L’association Recherche et culture à Meillonnas (Recam) a, donc très vite, été mise à contribution. Ses membres ont réuni des personnes-ressources pour les différents aspects de présentation de Meillonnas. Tous ensemble, ils ont travaillé des heures pour que le village soit retenu parmi les nombreuses candidatures aindinoises. Pas facile, quand on sait qu’en lice se trouvaient notamment Ars-sur-Formans, connu pour son saint curé ou encore Cerdon pour ses vins du Bugey. Meillonnas a soigné sa présentation mais a su mettre en valeur ses atouts, et pas des moindres. Au-delà de sa renommée pour ses faïences du XVIIIe siècle, le village possède un château, des traces de fortifications, une église aux fresques magnifiques, des maisons anciennes à pans de bois au passé vigneron… C’est Humbert de Corgenon qui, en 1350, a construit ce château massif, édifié l’église et établi le plan carré de la cité médiévale.

En 1382, son fils a fait décorer toute la chapelle Notre-Dame de fresques exceptionnelles dans le style italien. Une peinture murale a, par ailleurs, été retrouvée lors de la restauration, ainsi qu’une litre funéraire. Le château devient, en 1760, le siège d’une « manufacture de faïences », les célèbres faïences de Meillonnas, exposées dans les grands musées du monde entier.

Un village adopté par Roger Vailland et tant d’autres

Anciennement viticoles, les paysages ont été rendus à l’élevage et à la nature. Les parcours dans les pentes, sur les sentiers de randonnées, offrent des vues plongeantes sur le village et panoramiques sur tous horizons. De vastes parcs historiques, plantés d’arbres aux essences rares, agrémentent le village. Les espaces verts, comme l’ensemble du village, sont soigneusement entretenus et agréables à visiter.

Plusieurs personnalités illustres ont habité ou séjourné à Meillonnas : Roger Vailland, prix Goncourt 1957, Pierre Jeancard, écrivain, prix Hermès 1970, Gabriel Voisin, pionnier de l’aviation, constructeur automobile, pour n’en citer que quelques-uns.

Aujourd’hui, 21 associations animent la commune et la font connaître, s’appuyant sur son sympathique réseau de bénévoles. Réunis dans la très belle salle des fêtes du village en juillet à l’occasion de la remise du Trophée départemental par Jean Deguerry, président du conseil départemental, les habitants ne cachaient pas leur impatience. Décrocheraient-ils la palme régionale ? Oui, mission accomplie.

Au vu de l’évolution de la situation sanitaire, la remise du prix de Mon beau village 2021, initialement prévue le 20 décembre au siège de la Région Auvergne Rhône-Alpes, à Lyon, se déroulera courant mars, à l’occasion du lancement de l’édition 2022, en présence de la commune lauréate et des huit finalistes de chaque département.

Jean-Pierre Arragon, maire de la commune.  Photo Progrès /Yves VINCENT

« Je suis extrêmement surpris d’avoir gagné, vu la qualité présentée par les autres lauréats »

Jean-Pierre Arragon, maire de Meillonnas

Avez-vous été surpris par l’annonce de votre large victoire au trophée du plus beau village de la région ?

« Je suis extrêmement surpris d’avoir gagné, vu la qualité présentée par les autres lauréats et je n’avais pas connaissance d’avoir obtenu une large victoire. Tous les villages en lice présentaient de sérieux atouts patrimoniaux et historiques. Le fait de ne pas avoir eu d’informations plus tôt m’a même conduit à penser que nous n’étions pas retenus comme gagnant. »

À votre avis, qu’est-ce qui a fait la différence, quels ont été vos atouts ?

« Outre toute la partie historique et patrimoniale (faïences, château, église, fresques), ce qui a fait la différence, ce sont les personnes célèbres comme Roger Vailland, Gabriel Voisin, Pierre Jeancard et d’autres qui ont aussi fait la réputation de notre village, sans oublier le dynamisme de nos associations et en particulier Recherche et culture à Meillonnas (Recam), qui travaille pour nous faire connaître. Le cadre naturel du village, niché dans la chaîne du Revermont, contribue aussi à nous faire apprécier. Nous avons su mobiliser les habitants, et bien au-delà, par affiches, réseaux sociaux, bouche-à-oreille pour les amener à nous soutenir et voter. »

Avez-vous un message pour les autres villages concurrents ?

« Je remercie les autres villages d’avoir placé la barre très haut, cela nous a transcendés et permis de nous rencontrer entre la municipalité, l’association Recam, et le correspondant local du Progrès pour effectuer un travail d’équipe pour monter les dossiers de candidature, faire les photos, les sélectionner et rédiger les articles. »

Vous disiez, lors de votre victoire au niveau départemental, que vous aviez déjà ressenti les effets de la notoriété… Comment comptez-vous faire fructifier cette nouvelle notoriété ?

« Il y a eu beaucoup de visites tout de suite après notre victoire départementale, avec une forte attirance de gens pour découvrir le village qu’ils ne connaissaient pas. Mais cela a aussi engendré d’autres effets pour une exigence plus forte sur la propreté du village. Nous allons continuer à embellir le village et sensibiliser les habitants pour qu’ils s’impliquent personnellement pour faire fructifier ce beau résultat. Notre action va aussi consister à réhabiliter une partie du cœur du village. »

Propos recueillis par notre correspondant Yves VINCENT

Les résultats des neuf départements

Des communes de moins de 5 000 habitants – des départements couverts par Le Progrès (Ain, Loire, Haute-Loire et Rhône) et Le Dauphiné Libéré (Ardèche, Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie) – ont candidaté pour participer à notre concours Mon beau village. Notre jury en a retenu six par département.

Durant le mois d’avril 2021, nos rédactions départementales du Progrès et du Dauphiné Libéré ont pris la route et la plume, pour les mettre en lumière à travers une double page spéciale pour chacune. C’est vous, le grand public, qui avez voté.

Selon les 13 982 votants :

 Ain : Meillonnas - 30 %.

➤  Haute-Savoie : Samoëns - 20 %.

➤  Loire : Charlieu - 12 %.

➤  Savoie : Bonneval-sur-Arc - 8 %.

 Isère : Pont-en-Royan - 8 %.

 Ardèche : Balazuc - 8 %.

➤  Rhône : Oingt - 7 %.

 Haute-Loire : Saint-Didier-en-Velay - 4 %.

 Drôme : Grignan - 3 %.

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